Une décision administrative soulève des questions au sein de la communauté automobile algérienne. Les autorités ont temporairement suspendu la délivrance des cartes grises pour les véhicules de moins de trois ans importés dans le cadre du décret exécutif 23/74. Cette mesure, communiquée par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales dans une note officielle datée du 1er octobre 2024, a rapidement circulé sur les réseaux sociaux, provoquant une vague d’inquiétudes.
Face à cette situation, l’Organisation Algérienne de Défense du Consommateur (OADC) – Himayatuk – a tenu à apporter des éclaircissements. Dans un communiqué publié sur sa page Facebook officielle, l’organisation affirme, sur la base de documents et d’informations provenant de sources officielles, que cette suspension n’est qu’une mesure préventive et temporaire. Elle vise à permettre l’achèvement du recensement périodique des véhicules importés au niveau des communes et des départements.
L’OADC insiste sur le fait que la loi autorisant l’importation de véhicules de moins de trois ans reste en vigueur. Cette précision vise à rassurer les consommateurs et les acteurs du marché automobile, qui pourraient interpréter cette suspension comme un changement de politique.
La décision concerne spécifiquement les véhicules importés dans le cadre du décret exécutif 23/74. Ce texte définit les procédures et les régimes de dédouanement et de contrôle technique pour les véhicules de tourisme et utilitaires importés par des particuliers résidents.
Cette suspension temporaire soulève des questions sur l’efficacité des processus administratifs en place et sur la coordination entre les différents services impliqués dans l’importation et l’immatriculation des véhicules. Elle met également en lumière les défis auxquels font face les autorités algériennes dans la gestion du parc automobile national.
Pour les consommateurs et les importateurs, cette situation crée une période d’incertitude. Bien que la mesure soit présentée comme temporaire, aucune date de reprise n’a été annoncée, laissant les propriétaires de véhicules récemment importés dans l’expectative.
Cette décision s’inscrit dans un contexte plus large de régulation du marché automobile algérien. Les autorités cherchent à équilibrer les besoins des consommateurs, les enjeux économiques liés à l’importation de véhicules, et la nécessité de maintenir un contrôle sur le parc automobile national.
Alors que le secteur automobile algérien connaît des changements significatifs, avec notamment le développement de la production locale, cette suspension temporaire des immatriculations pour les véhicules importés de moins de trois ans pourrait avoir des répercussions sur les dynamiques du marché à court terme.
Les acteurs du secteur et les consommateurs attendent désormais des clarifications supplémentaires de la part des autorités, notamment sur la durée prévue de cette mesure et sur les éventuelles dispositions mises en place pour faciliter la reprise des immatriculations une fois le recensement achevé.