Dans l’arène des compétences techniques où se joue l’avenir de l’industrie, Stellantis El Djazair vient de marquer un coup d’éclat. Lors de la 2e étape régionale des Olympiades des Métiers 2025, organisée en partenariat avec le ministère de la Formation et de l’Enseignement Professionnel, la filiale algérienne du géant automobile a vu ses jeunes talents décrocher l’or dans deux spécialités phares : la mécatronique et l’entretien de véhicules légers.
Cette victoire, relayée par Raoui Beji, DG de Stellantis El Djazair, sur LinkedIn, n’est pas qu’un podium : c’est le reflet d’un engagement ferme pour forger la prochaine génération d’experts, au moment où l’usine Fiat de Tafraoui accélère sa production CKD et où l’Algérie ambitionne de devenir un hub automobile régional. Mais au-delà des médailles, comment ces succès propulsent-ils l’industrie locale dans la course à l’innovation ?
Un doublé d’or pour Stellantis : mécatronique et entretien auto en tête
Le 10 octobre dernier, au Centre de Formation ITEEM d’Alger pour la mécatronique et au Centre de Rouïba pour l’entretien de véhicules légers, les apprentis soutenus par Stellantis El Djazair ont dominé les épreuves. Ces Olympiades, lancées en avril 2025 par la Direction de la Formation Professionnelle d’Alger, ont réuni des dizaines de candidats dans des concours pratiques et théoriques, avec Stellantis en partenaire clé : fourniture d’équipements, véhicules-ateliers et même présidence du jury pour la mécatronique. Résultat : première place absolue dans les deux catégories, un exploit qui qualifie les lauréats pour la phase nationale, prévue fin novembre à Constantine.
Ce doublé n’est pas un coup de chance ; il illustre la stratégie de Stellantis pour ancrer ses compétences localement. La mécatronique, cœur de la transition EV (batteries, onduleurs), et l’entretien léger, pilier de l’après-vente, sont des spécialités alignées sur les besoins de l’usine Tafraoui – où la Fiat Grande Panda CKD a roulé pour la première fois le 9 octobre. En misant sur des centres comme ITEEM et Rouïba, Stellantis forme 500 apprentis par an, réduisant sa dépendance aux expatriés et boostant l’insertion (taux de 80 % en CDI post-diplôme). Mais le vrai enjeu ? Transférer du savoir-faire high-tech pour des fournisseurs locaux – 12 déjà signés, dont 4 en mai 2025 pour des pièces Fiat. Sur LinkedIn, Beji l’a résumé : « Ces victoires reflètent notre détermination à transmettre expertise et passion. » Un message qui résonne dans un pays où le chômage des jeunes frôle les 25 %.
Raoui Beji, l’architecte d’une industrie algérienne en pleine accélération
Raoui Beji, VP Parts & Services MEA chez Stellantis et DG d’El Djazair, n’est pas un novice : depuis 2023, il pilote l’expansion Fiat en Algérie, de l’inauguration de Tafraoui (décembre 2023) au lancement du Doblò (juin 2024). Son post LinkedIn, célèbre ces « jeunes talents » tout en remerciant les partenaires ministériels. Beji, qui a aussi reçu l’Africa Automotive Show Award à l’IATF 2025 pour la Panda CKD, incarne cette vision : « Ensemble, nous façonnons la mobilité algérienne. » Et il a raison – Stellantis vise 100 % de certification de son réseau commercial d’ici fin 2025.
Beji n’est pas qu’un dirigeant ; c’est un stratège qui lie formation et production. En avril, Stellantis a déjà fourni expertise et jury pour les Olympiades, aligné sur des partenariats avec l’Ecole Polytechnique et des universités ouestiennes. Cette victoire renforce son leadership : Tafraoui, passé de SKD à CKD, produit 60 000 unités en 2025, créant 1 650 jobs directs et 2 000 indirects.
Olympiades des Métiers : un tremplin pour l’écosystème automobile algérien
Ces Olympiades, lancées en 2024 et étendues en 2025, ne sont pas qu’un concours : c’est un baromètre des compétences nationales. Stellantis, partenaire officiel pour la mécatronique, a misé gros – véhicules-ateliers pour les épreuves, jury présidé par ses experts – et récolté l’or. Les lauréats, issus de centres publics, rejoignent potentiellement le vivier Stellantis, qui forme déjà via des accords avec l’ENP Oran.
Dans une Algérie qui veut doubler sa production auto (200 000 unités/an d’ici 2027), ces victoires sont cruciales. La mécatronique prépare à l’EV, tandis que l’entretien léger sécurise l’après-vente (réseau Fiat à 100 % certifié). Économiquement et socialement, c’est un levier anti-chômage : 50 fournisseurs locaux naissants, boostés par des sommets algéro-italiens (juillet 2025, partenariat Sigit pour pièces). Mais les défis persistent : infrastructures de charge lacunaires pour l’EV, et une dépendance aux kits italiens. Stellantis, avec ses 12 sous-traitants, pave la voie – ces Olympiades en sont la preuve vivante.
Impacts : des jobs, de l’innovation et une mobilité durable en vue
Ces succès génèrent un effet boule de neige : les médaillés intègrent Tafraoui (90 000 unités visées en 2026), stimulant l’écosystème. Pour l’Algérie, c’est un signal fort : de 0 % d’intégration en 2023 à 40 % en 2028, aligné sur la loi 21-18 favorisant le CKD.
Gagnants : les jeunes (emplois qualifiés, salaires +30 % vs. moyenne) et Stellantis (réduction des coûts formation de 15 %). Perdants potentiels : concurrents sans RSE. Écologiquement, c’est aligné : mécatronique pour EV, entretien pour recyclage batteries. Au Mondial 2026, attendez une Panda CKD en vedette, avec Beji en guest pour vanter ces talents.
Bilan : Stellantis El Djazair, champion des compétences pour une auto algérienne conquérante
Avec deux ors aux Olympiades 2025, Stellantis El Djazair n’est pas qu’un producteur ; c’est un formateur d’élite. Beji et ses équipes forgent un futur mobile, innovant et local. Ces victoires ? Un carburant pour Tafraoui et l’Algérie. Félicitations aux lauréats.