L’usine Fiat de Tafraoui s’apprête à marquer l’histoire de l’industrie automobile algérienne. Un projet ambitieux se dessine pour les années à venir. Samir Cherfan, directeur des opérations MENA chez Stellantis, a récemment visité le site en pleine expansion. Les travaux des extensions qui inclues les unités de soudure et peinture, devraient s’achever en septembre 2024.
L’installation des équipements et les tests suivront rapidement. En plus des Fiat 500 et Doblo assemblés actuellement, les nouveaux modèles prévus devrait sortir des chaînes en mars 2025, une étape cruciale pour l’industrie locale.
Mi-2025, la production de la Fiat 500 démarrera en formule CKD. Un quatrième modèle, encore mystérieux, sera annoncé peu après. Cherfan promet que ce véhicule inédit saura séduire le public algérien. Il sera directement produit selon les normes CKD.
La Fiat Doblo utilitaire rejoindra bientôt la gamme. La version familiale suivra fin 2025, également en CKD.
L’usine innove en intégrant le GPL dans sa production. Un choix stratégique pour répondre aux enjeux énergétiques actuels. L’intégration locale est au cœur du projet. Dès 2026, elle dépassera les 35%, avec une production annuelle de 90 000 véhicules. Les objectifs sont ambitieux : 10% d’intégration en 2024, 25% en 2025, et plus de 35% en 2026.
Pour atteindre ce niveau, l’usine devra produire localement au moins 18 composants majeurs. Sièges et tableaux de bord en font partie. Ce défi nécessite la collaboration d’au moins 25 fournisseurs locaux. Un écosystème industriel complet se met en place. L’Algérie se positionne ainsi comme un acteur majeur de l’industrie automobile régionale. Les retombées économiques s’annoncent considérables.
La création d’emplois qualifiés est au cœur du projet. Des milliers de postes directs et indirects sont attendus. Le transfert de technologie est un autre aspect crucial. Il permettra de développer une expertise locale de pointe. La Fiat Doblo symbolise cette nouvelle ère industrielle. Elle incarne l’ambition d’une Algérie tournée vers l’avenir. Ce projet s’inscrit dans une stratégie nationale de diversification économique. Il vise à réduire la dépendance aux hydrocarbures.
La production locale de véhicules répond aussi à une forte demande intérieure. Elle permettra de réduire les importations. L’export n’est pas en reste. À terme, l’Algérie pourrait devenir un hub automobile pour la région. Ce projet Fiat marque un tournant pour l’industrie algérienne. Il ouvre la voie à un avenir prometteur et dynamique.